Une seule chèvre, un petit cabrit, une solution durable

By Jan Jak
Oct 9, 2025


Sur un carreau de terre en Haïti, une seule chèvre peut devenir le cœur d’un petit écosystème vivant. Cette approche, simple et naturelle, montre comment l’agriculture paysanne peut nourrir, fertiliser et régénérer la terre sans dépendre de produits extérieurs.

Chaque matin, la chèvre reçoit de l’eau propre et des herbes fraîches : moringa, leucaena, ou herbe napier, cultivées sur place. Ces plantes tropicales poussent vite, enrichissent le sol et fournissent un fourrage riche en protéines. À midi, la chèvre se repose à l’ombre, protégée du soleil, et grignote quelques feuilles sèches ou pelures de manioc. En fin d’après-midi, elle marche un peu dans son petit enclos avant de retrouver son abri surélevé, sec et aéré. Ce cycle quotidien lie l’animal, la plante et le sol.

Rien ne se perd : le fumier devient compost, le compost nourrit les cultures, et les cultures nourrissent la chèvre. Même l’eau de pluie est récupérée pour l’arrosage. En quelques mois, ce système crée un cercle vertueux : plus de fertilité, plus de nourriture, moins de dépendance.

Une seule chèvre suffit à montrer que la durabilité commence petit. En Haïti, où chaque mètre carré compte, une ferme autosuffisante comme celle-ci peut renforcer la sécurité alimentaire, valoriser les savoirs paysans et inspirer une nouvelle économie verte — enracinée dans la terre, guidée par le rythme naturel de la vie.